Carlos Bunga

Contra la extravagancia del deseo
8 abril – 4 septiembre, 2022 / Parque del Retiro, Palacio de Cristal

Installation dans le Palais de Cristal du parque « del Retiro » (Madrid)

Carlos Bunga (Oporto, 1976) inicia su carrera vinculado a la pintura, aunque pronto expande sus intereses hacia experimentaciones con la tridimensionalidad que le permiten explorar las interrelaciones entre los cuerpos y los espacios. Buena parte de su obra impugna la concepción de la arquitectura como lenguaje del poder, cuestionando inercias arraigadas como orden, solidez o eternidad. Bunga prescinde voluntariamente de la grandilocuencia de los materiales tradicionales y apuesta, en cambio, por la precariedad de unas estructuras compuestas tan solo por planchas de cartón y cinta adhesiva.

Sus instalaciones —que con frecuencia se antojan maquetas fuera de escala— apelan a la multiplicidad de posibilidades de una arquitectura en plena potencia. Suelos, techos, paredes y pilares provisionales introducen la temporalidad en las formas constructivas, pues en el montaje de la instalación ya viene implícito su propio desmontaje. La documentación gráfica del proceso resulta la única “ruina”, el único recuerdo, de una arquitectura que alguna vez existió. Modos de hacer, y de deshacer, que subrayan tanto la mutabilidad constante del proceso artístico como el carácter performativo de su interacción social.

Como construcciones efímeras, sujetas a la circunstancialidad de tiempo y de lugar, las intervenciones de Carlos Bunga tienen, además, la capacidad de deconstruir los espacios en los que se insertan coyunturalmente para resignificarlos. Así ocurrió, por ejemplo, con los compartimentos que adosó en el Palacio de Congresos Kursaal de San Sebastián para Manifesta 5 (2004), con la instalación en el patio central de la Pinacoteca do Estado de Sao Paulo (2012), con las naves que dispuso en La Capella del Museu d’Art Contemporani de Barcelona (MACBA, 2015), o con el laberinto que articuló en el Museum of Contemporary Art Detroit (MOCAD, 2018). Edificio dentro del edificio, continente a la vez que contenido, Bunga redimensiona la experiencia de un espectador que no solo contempla la obra, sino que, al hacerlo, también se integra con ella y la transforma.

Este proyecto para el Palacio de Cristal es una continuación de dichas investigaciones previas con las que incorpora nuevas capas de lectura a una ubicación ya de por sí connotada. Los ciclos de la naturaleza que circundan el Palacio, así como el contexto en el que fue originariamente construido el edificio constituyen algunas de las claves para su nueva instalación, que engarza la dialéctica entre el adentro y el afuera de los discursos.

La obra de Carlos Bunga ha sido expuesta en museos y centros de arte internacionales tan relevantes como el Museu de Serralves en Oporto (2012), el Museo Universitario de Arte Contemporáneo MUAC-UNAM de México D.F. (2013), la Whitechapel Gallery de Londres (2020) o la Secession de Viena (2021), entre otros. Este proyecto para el Museo Reina Sofía constituye su mayor intervención en Madrid hasta la fecha.

Comic. Sueños E historia

Caixa Forum Madrid

DEL 26 DE MAYO AL 28 DE AGOSTO DE 2022

Exposition internationale de Comics, Histoire de la bande dessinée a du XXème et XXIème siècle

Esta exposición se acerca al cómic como herramienta de pensamiento y como medio capaz de intercalar el corte de la discontinuidad en las lógicas de las historias. A lo largo del siglo xx y hasta llegar a la actualidad, el cómic ha constituido un espejo de la realidad capaz de captar los cambios en la sociedad y los modelos de imaginación. Al mismo tiempo, el cómic ha sido también incentivo de esos cambios y ha aportado anticipaciones sustantivas, como muestra la aproximación a la obra de autores como George Herriman, Milton Caniff y Jean Giraud (Moebius) en esta exposición.

La muestra incluye obras de algunos de los personajes o cómics más célebres como The Yellow Kid de Richard Felton Outcault, Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay, Terry and the Pirates de Milton Caniff, Tintín de Hergé, Flash Gordon de Alex Raymond, The Spirit de Will Eisner, Sin City de Frank Miller, The Amazing Spider-man de John Romita, Watchmen de Dave Gibbons y Alan Moore, Arzach de Moebius y Corto Maltés de Hugo Pratt, entre otros. Además, estas obras dialogan con una selección de obras de autores nacionales.

TINA BARNEY

Family Ties

Tina Barney
Family Commission With Snake (Close-Up), 2007
© Tina Barney, courtesy Kasmin, New York

L’exposition, qui retrace 40 ans de la carrière de l’artiste, est la plus grande rétrospective européenne à lui être consacrée à ce jour.
Née en 1945, Tina Barney entreprend à la fin des années 1970 de photographier ses proches et amis. Fine observatrice des rituels familiaux, elle s’intéresse particulièrement aux relations entre les générations dans le cadre domestique. Ses portraits colorés, souvent de groupe et de grand format, qui semblent à première vue tenir de l’instantané familial, sont pour la plupart soigneusement mis en scène par l’artiste, créant des tableaux composés qui établissent un dialogue avec la peinture classique. D’autres capturent avec spontanéité des moments insaisissables d’interaction entre les sujets. Tina Barney a par ailleurs souvent photographié sur commande : ses portraits de célébrités pour la presse, magazines de mode et marques de luxe témoignent de la même complexité, sensibilité et parfois humour que dans sa pratique artistique.

L’exposition, produite par le Jeu de Paume, dévoile une sélection de 55 tirages à grande échelle mêlant images en couleur et noir et blanc, clichés de ses débuts et productions inédites, œuvres de commande et personnelles, modèles connus telle Julianne Moore ou anonymes et proches de l’artiste.

Chiharu Shiota

Chiharu Shiota

Le GrandPalaisRmn présente l’exposition Chiharu Shiota The Soul Trembles (Les
Frémissements de l’âme) en collaboration avec le Mori Art Museum de Tokyo.
Ce musée a créé cette rétrospective en 2019, qui mettait en scène 20 ans de la
carrière de l’artiste japonaise Chiharu Shiota. Après avoir été présentée dans le
monde (Asie, Australie), ce projet est adapté au Grand Palais. Il s’agit de la première
monographie consacrée en France à cette artiste contemporaine.
L’exposition qui retrace son parcours, comprend des installations monumentales
spectaculaires, des sculptures, une maquette de projet de scène, des photographies,
des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives.
Le public, autant adulte qu’enfant, est invité à explorer l’univers sensible de
Chiharu Shiota pour vivre une expérience émotionnelle et personnelle inédite.
Commissaire de l’exposition : Mami Kataoka, Directrice du Mori Art Museum de Tokyo.

ARTE POVERA

Exposition 09.10.2024 — 20.01.2025

À partir du 9 octobre 2024, la Bourse de Commerce—Pinault Collection
devient le terrain d’une vaste exposition consacrée à l’Arte Povera. Composée par la commissaire Carolyn Christov-Bakargiev à partir d’une cinquantaine d’œuvres historiques et
emblématiques de la Collection Pinault mises en correspondance avec celles d’autres collections prestigieuses, publiques et privées, cette exposition, tel un paysage que l’on arpente,
est imaginée spécifiquement pour les espaces du musée. C’est là que François Pinault a
souhaité dévoiler les œuvres de sa collection d’Arte Povera, pressentant de possibles correspondances, entre les œuvres et l’esprit du lieu, à l’image de l’hémicycle de verre coiffant
la Rotonde et les igloos de Mario Merz qui, selon l’artiste, sont à la fois des symboles du
monde et des petites maisons à la frontière du vide et du plein, des abris «pour conférer
quelque dimension sociale à l’homme» et, aussi, des lieux pour rêver.
Carolyn Christov-Bakargiev, spécialiste de l’Arte Povera et commissaire
d’expositions mondialement reconnue, qui a dirigé le Castello de Rivoli en faisant de ce
château le lieu d’éclosion de formes d’art les plus expérimentales tout en restant la maison
privilégiée des artistes du courant italien, a imaginé cette exposition comme une vaste scène
ouverte afin de faire circuler leurs pensées, en veillant à exposer leurs œuvres non comme
des objets mais comme des forces poétiques habitant l’espace et le temps. Exposer l’Arte
Povera est un enjeu, un échange de chaque instant entre le public, les artistes et les acteurs
engagés dans cette aventure. La Rotonde, cet espace à la fois central et intermédiaire, entre
l’extérieur et l’intérieur, accueille ainsi la dynamique collective de ces treize artistes. L’Arte
Povera a été exposé pour la première fois par Germano Celant en 1967. Dans le contexte de
l’industrialisation de l’Italie et la domination de la scène artistique américaine, l’enjeu est alors
d’inventer un nouveau rapport au monde, à rebours des forces déshumanisantes du consumérisme tout en reprenant «possession de la réalité» selon l’expression de Celant. Reliés
à ce cœur collectif abritant des œuvres essentielles comme des créations plus récentes des
artistes, treize espaces spécifiques dédiés à chacun des artistes permettent de ressentir au
plus près la singularité de leur réflexion et de leur pratique, alors que des interstices offerts
aux artistes contemporains abritent des œuvres parfois indicielles qui montrent combien
les pulsations de l’Arte Povera continuent de faire vibrer les recherches artistiques et créatives les plus récentes.
Entre alchimie, archaïsme, panthéisme, phénoménologie et conscience
politique tournées vers la place de l’être humain dans l’univers, cette exposition, sous le
commissariat de Carolyn Christov-Bakargiev, propose une expérience inédite de l’espace,
un ancrage temporaire mais essentiel dans le temps et l’espace de cet Arte Povera dont
l’héritage continue aujourd’hui à fertiliser la création la plus contemporaine.